Les Grenadines: Mayreau

Le 31 décembre au soir nous quittons le paradis des Tobago Cays car nous avons "rancard" sur l'île d'â côté, Mayreau. En effet nous y retrouvons l'équipe de Noël agrémentée également de la famille et amis venus passer le changement d'année au soleil. Comme dirait l'un des convives : "le bonheur c'est simple: un petit verre, un bateau des amis", je traduis: nous sirotons du champagne le soir du 31 dans le salon extérieur avant d'un catamaran de 50 pieds, et nous sommes 21 à bord, la routine quoi! La suite de la soirée se déroule dans une « paillote » sur la plage où nous dégustons des langoustes grillées, puis sur la plage...ou dans l'eau.

Les Grenadines: les Tobagos Cays

Parfois, les images se passent de commentaire...



juste un mot, nous étions le 31 décembre 2009, et nous decouvrions où la couleur turquoise était née...

Les grenadines: Bequia, Moustique, Canouan

le 28 décembre, C'est une première pour tout le monde: première navigation de nuit pour Alex et Sophie, première navigation aux Caraïbes pour tous, premier mal de mer pour l'un de nous (mais nous avons juré de ne pas révéler son nom, la personne ayant une réputation à tenir au Duer...) ; les conditions sont excellentes, la mer est calme, le vent correct et nous sommes éclairés par le clair de lune, difficile de faire mieux! De nuit donc, nous longeons les côtes de Ste Lucie, St Vincent pour arriver au petit matin à Bequia: porte d'entrée sur les grenadines!



Le lendemain nous filons sur Moustique, l'île des milliardaires, 5 km2 truffés de maisons de stars (et de leurs gardiens), nous sommes susceptible d'y croiser Mick Jagger, David Bowie et autres peoples. Vu le sourire du mec qui vient taxer le bateau à notre arrivée (quelques 200$ec...une broutille), nous nous apercevons que notre voilier ne correspond pas tout à fait au "dress code" du coin. Nous descendons à terre goûter en fraude (nous n'avons pas payer la taxe) à cette petite île paradisiaque, mais la visite est de courte durer car marcher sur la rue principale sous le cagnard et être limité à regarder le portail d'entrée du chemin qui mène peut être à la villa "du richissime on ne saura jamais qui", ne nous amuse pas longtemps! Nous retournons à bord mâter (aux jumelles) les énormes yachts, ou plutôt la sois disant star, footballer ou président qui pourrait s'y trouver.... mais cela fait longtemps que nous ne sommes pas allé chez le coiffeur et je dois avouer que nous ferions de très mauvais paparazzi, ne reconnaissant personne! Nous apprendrons par des copains venus le lendemain, que nous avons loupé Vanessa Paradis et Johnny Depp également sur leur yacht...peut être ce dernier était-il venu montrer à sa dulcinée son « lieu de boulot » où il tourne « pirate des caraïbes » ?!


Bon, assez abusé de l'hospitalité de ces gens, nous partons passer la soirée sur l'île de Canouan à 3h de Moustique.

Recette du Crumble aux bananes ...en bateau

Temps de préparation: env 18 heures




temps de cuisson : minimum 2 heures






 disposez sur la table du bateau un régime de bananes et une grosse pastèque


 prenez la mer et un coup de gite


 si tout se passe bien, le régime de bananes tombe en premier suivit de très près par la pastèque qui doit s'éclater en deux sur ce dernier. (l'idéal est de réaliser cette préparation vers 3 ou 4 heures du mat)


 ramassez le tout, réservez la pastèque et faîtes en ce que vous voulez


 laissez les bananes reposer le reste de la nuit et de la journée suivante


 puis coupez les en rondelles dans un plat beurré, ajouté la préparation à crumble


 mettez au four


 prenez l'apéro et lancez vous dans de grands discours


 vous avez donc oublié votre crumble au four depuis environ 2 heures (le minuteur cuisine étant au repos au mouillage....)


 sortez le à la hâte


 C'est prêt!


 les bananes sont caramélisées à souhait, c'est délicieux! (et c'est vrai en plus!)

La Martinique

le 14 décembre, Après avoir dormi quelques heures, nous nous réveillons dans la baie de Ste Anne entourée de collines verdoyantes, le paysage est magnifique et une tortue tourne autour du bateau... rapidement, nous quittons la baie pour rejoindre le port du Marin afin d'y réparer nos voiles, faire les pleins d'eau, les courses (vive l'opulence de nos supermarchés français!)...enfin mettre pieds à terre! C'est la deuxième fois que nous venons en Martinique, et une fois de plus nous sommes agréablement surpris par la gentillesse des gens. Heureux nous sommes aussi de pouvoir nous baigner à nouveau sans requin (ou alors des gentils il parait), l'eau est super bonne....




Par contre, l'ambiance au mouillage est tout à fait différente par rapport à "l'autre côté", en effet, les "voyageurs " comme nous sont noyés dans la masse des catamarans de charters et de location et les relations entre bateaux se font moins facilement. Heureusement, nous retrouvons une bonne partie de nos "copains d'avant", et les mondanités vont bon train.


Le 24 décembre, A Noël, nous réveillonons "chez des amis", sur un gros catamarans (lagoon 500 pour ceux qui connaissent), soirée mémorable: sapin de Noël dans le bateau, volaille rôtie, fois gras, saumon, champagne... barreaux de chaises pour les adeptes, concert de guitare sèche et électrique (avec ampli donc...on est sur un bateau), des saladiers de glaçons (le luxe du luxe) quoique pas trop d'intérêt dans le Canard Duchêne... bref petite soirée en toute simplicité!


A 5 heures du mat nous abandonnons la fête car Alex et Sophie arrivent aujourd'hui et il nous reste pas mal de rangement à faire, voire même un casse tête chinois: leur faire de la place!


Nous ressortons le kayak et la planche à voile dehors (remisés à l'intérieur depuis le Cap Vert cause vols), les "ça peut toujours servir" à la poubelle, et le reste empilé et entassé dans la cabine à jouets devenue dressing, placards à tongs, remise à outils....


le 25 décembre, en début de soirée, nos convives « blancs » arrivent, il fait nuit mais cela ne les empêche pas de faire un petit plongeon – ou une bombe- histoire de se mettre dans l'ambiance.


Le 27 décembre, dernière matinée en Martinique, vers 15h nous partirons pour les grenadines... Vers 12h30, le soleil cogne et notre voisin de mouillage nous invite à l'apéro: en bons petits scouts, nous lui commandons 4 jus de fruit, mais notre hôte se vexe et nous remplit nos verres à moitié de rhum à 55 degrés. Polis, nous buvons sans sourciller...l'apéro se prolonge, ils sont vraiment sympa nos voisins, on se marre bien... vers 14h nous rentrons au bateau et mangeons rapidement, plus de temps à perdre la mer nous attends! Cependant, nous décidons de faire une petite sieste histoire d'être en forme pour la nuit de nav qui nous attends... A 16h30 branle bas de combat, réveil en catastrophe, ça y est on est à la bourre, nous quittons en hâte la baie avant que la nuit tombe vers 17h30...

La transatlantique

Lundi 30 novembre , 12h45: ça y est c'est le grand départ pour la transatlantique! Nous quittons Mindelo au son des cornes de brumes et sous les cris et applaudissements d'une foule en liesse...hum hum,heu quelques copains nous larguent les amarres, un peu fébriles, ils savent qu'ils vont y passer le lendemain ou surlendemain et visiblement l'impatience d'en découdre avec l'océan ne les gagne pas vraiment. Nous sommes donc les premiers (parmi nos connaissances) à faire le grand saut _ c'est comme pour la visite médicale à l'école, il vaut mieux passer en premier, comme ça c'est fait.._ et puis nous espérons ainsi avoir une place sur le podium.



Ça souffle pas mal, nous partons avec 3 ris dans la GV et 1/3 de génois, on avance bien, mais après quelques heures, on se retrouve au prêt (vent dans le nez)! Le truc impossible à en croire les discours de "ceux qui l'ont fait"! Tout le monde dit: la traversée, c'est vent portant de A à Z! Heureusement, la mauvaise blague est de courte durée, et les alizés se replacent dans le bon sens, nous mettons les voiles en ciseaux, Cap sur 283 degrés, à nous la Martinique dans 2075 miles nautiques! Et oui, petit changement de programme, nous visions la Barbade mais vu que nous devons gérer un SAV pour notre éolienne (elle a pas aimé les rafales du Cap Vert, c'est le comble!) nous préférons aller en territoire français.


Dès le 2e jour nous enlevons 2 ris dans la GV (et chaque jour par la suite nous en renlèverons, en remettrons et ainsi de suite, faut bien s'occuper):


Le 3e jours, on prends nos aises, la mer est pour une fois peu agitée, presque agréable, Seb met la ligne à l'eau et pêche une daurade corrifène pour 2 personnes! ( la taille est pour nous très importante car nous avons coupé le frigo, vu qu'on a plus d'éolienne..) Trop Cool, c'est la première fois et en plus c'est délicieux. Le 4e jour rebelote, mais cette fois la daurade est beaucoup plus grosse, on en mange è toutes les sauces: au four, en filet à la poêle, en salade, en brandade... mais après 6 repas à base de daurade, on décide de faire une pause à la ligne de traine.


Les jours et les nuits se suivent et se ressemblent un peu: la mer à 360 degrés pour seul paysage, et dire qu'on nous avait parlé "d'autoroute"! Elles sont où les aires de repos pour se dégourdir les jambes, boire un café et faire pipi? Et la circulation? Plutôt fluide! On a vu notre premier Cargo au bout de 5 jours, puis parfois au loin un bateau une fois tous les deux jours, à peine!


Les 5 derniers jours sont beaucoup plus sportifs, beaucoup de houle, ça devient très périlleux de faire quoique ce soit à bord; par exemple la cuisine, quand tu as besoin d'une main pour te tenir, et d'une autre pour la cocotte (et oui, on fait tout dedans pour éviter les débordements) et bien, tu fais comment pour casser un œuf par exemple? Tu jongles! D'ailleurs par expérience, les crêpes dans la cocotte c'est pas ce qu'il y a de plus pratique pour les retourner, heureusement on en avait pas beaucoup à faire vu que la moitié de la pâte avait fini sur le canapé! Merci la vague.


Niveau météo y'a du changement aussi – a part la chaleur étouffante qui persiste- nous rencontrons nos premiers grains. Un grain c'est censé être un gros coup de vent accompagné de pluie: Au premier gros nuage nous nous préparons: nous réduisons la toile et attendons patiemment l'arrivée de la pluie qui pourra enfin laver le bateau (3 mois et demi que nous n'avons pas vu la moindre goutte d'eau tomber du ciel), en effet après un séjour au cap vert, tout est orange; le pont, les bouts, le drapeau bleu-orange-rouge (pas très réglo), et nos fringues...bref on attends dans le cockpit, tahiti douche à la main (autant en profiter), et là, vulgaire petit crachin breton qui ne fait que des traces dans la poussière! Heureusement, les grains suivant seront beaucoup plus violents, on avancera à 9 ou 10 nœuds avec pointes à 14,6nds!


Bon maintenant on à hâte d'arriver car on commence sérieusement à se tourner les pouces, vivement la Martinique! On a un peu l'impression d'arriver à la maison: on va pouvoir ranger les dicos d'espagnol et de portugais ainsi que nos talents de mime. On devrait aussi trouver du fromage, un bon steak, du jambon digne de ce nom sans oublier des petits accras de morue pays....


Après 13 jours et demi de face à face avec l'océan, nous arrivons lundi 14 décembre à 3h du mat dans la nuit noire, sous un gros coup de vent, on met l'ancre un peu au pif à Ste Anne!


Ça y est on est arrivé, on est des héros!!

Sao Vicente

le 25 novembre, Brève escale à Mindelo, histoire de préparer le bateau pour le grand saut.... Nous aurions aimer visiter un peu l'île, mais visiblement nous ne sommes pas les bienvenus ici(ambiance d u staff du port très merdique), et puis Seb a des fourmis dans les voiles alors nous partons normalement demain (le 30) pour un nouveau continent.... A dans quelques semaines...
(la derniére photo, c'est notre avitaillement)