lundi 26 octobre 2009

Grand Canarie








Le 26 octobre 2010, Après une nuit de mer accompagnés par les poissons volants, nous arrivons à Las Palmas à Grand Canarie. Alors là pour le coup c’est ultra urbanisé (ville de 400 000 habitants). Nous en profitons pour faire les pleins de course et des derniers trucs que nous espérons introuvable dans nos futures destinations. On y retrouve une grande partie des bateaux que nous avions rencontré précédemment, c’est donc une escale peu reposante… Nous louons une voiture pour voir un peu ce que cette île a dans le ventre : des belles montagnes essentiellement parsemées de cactus, c’est dire que le climat est sec et chaud, j’en souffre pas mal (chris) mais je vais pas me plaindre, ce serait indécent quand on sait que certains font déjà des feux de cheminées… (et en plus on a des voisins de mouillage Inuits du Groenland alors j’ose pas imaginer la transition pour eux…) Nous pensons désormais à notre prochaine escale : continuer sur les Canaries (peut être un peu trop touristique à notre goût) ou virer sur le Cap vert ?; la suite dans le prochain épisode…

mardi 20 octobre 2009

Lanzarote






Mardi 20 octobre 2009, ça y est on a quitté Graciosa, non sans peine… Nous sommes partis le matin, et avons longé la côte « noire de lave » de Lanzarote toute la journée pour arriver le soir au sud, à Rubicon. Changement de décor, retour à la réalité : multitude d’hôtels, de bars, de restos, de magasins bref coin super touristique. La première nuit, nous n’osons pas aller nous mêler à la civilisation et restons à l’extérieur de la marina sur ancre. Quelle grossière erreur ! on a pas fermé l’œil de la nuit tellement on s’est fait remuer, c’était comme si on nous avait mit dans le tambour d’une machine à laver programme « essorage laine et délicat » , ah ça nous apprendra a faire les rachots ! Le lendemain matin, nous nous présentons au ponton d’accueil pour obtenir une place de port « qui bouge pas s’il vous plait »…. Finalement nous y restons 5 jours juste le temps de faire la fête et quelques réparations et améliorations sur le bateau, sous une chaleur à crever, heureusement une piscine réservée aux plaisanciers (en fait on était toujours seuls dedans) nous tendait les bras chaque fois que nous n’en pouvions plus…
Ah oui, un scoop ! Qui avons nous vu arriver sur le ponton voisin ? (et le port est grand…)
Notre ancien bateau, le neptune 99, vendu il y a 3 ans !! et nous risquons de nous suivre un petit moment… décidément, le monde est vraiment petit !

dimanche 11 octobre 2009

Graciosa











11 octobre 2009, Si le nom n’était pas déjà prit, elle pourrait s’appeler Belle île, bien que très différente de sa cousine bretonne.. C’est une île paradisiaque de 3,5km sur 6KM, dotée de 4 petits volcans, entièrement recouverte de sable et de petits buissons qui souffrent du manque d’eau. On se croirait dans le farwest, surtout lorsqu’on aborde le petit village tout droit sortit d’un décor de western : des petites maisons blanches aux toits plats, les rues sont exclusivement en sable et on s’attends à tout moment à voir sortir quelques cowboys du saloon… Ici, 2 moyens de locomotions possibles, pieds nus ou 4X4 (des vrais qui ne craignent pas le sable), il n’y a pas de chemins de tracés et une unique piste semble faire le tour de l’île.


L’eau est magnifique, turquoise et chaude en plus, on passe le plus clair de notre temps dedans avec ou sans jouet. Et je vous passe le mouillage sympa, les soirées cool sur la plage avec les autres bateaux…

Ici le temps c’est arrêté, on adore !

samedi 10 octobre 2009

La rubrique des marins

Certains d’entre vous, ont peut être rêvé de larguer les amarres pour un voyage au long cours…un petit entraînement –réalisable chez soit- s’impose ! Première leçon ; une navigation de nuit au large.


On va considérer que vous êtes 2 sur le bateau.

- A la nuit tombée, prenez place dans votre salon, votre partenaire va se coucher, et vous luis dîtes de dormir, que vous commencez votre quart, et que vous la (le) réveillerez dans 3 heures pour prendre le relais.

- Eteignez toutes les lumières (et la télé ça va de soit) et installez vous sur le rebord de la fenêtre –ouverte bien entendu- afin de commencer votre veille. Si la mer n’est pas trop agitée, vous pouvez commencer la lecture d’un roman munit d’une lampe frontale, mais n’oubliez pas cependant de regarder tout autour de vous régulièrement, les plus grands dangers étant les cargos et les pêcheurs éclairés parfois de façon très aléatoire.

- Vos yeux luttent pour rester ouvert et vous voulez vous assoupir ? pas de problème, prenez un minuteur de cuisine dans votre poche que vous réglez à sonner tous les quarts d’heures.

- Une heure de veille plus tard, un grain vous tombe dessus, il pleut et le vent forcit, il vous faut donc réduire la voilure. Mais vous vous êtes imposé une règle : « la nuit pas de manœuvre tout seul ! ». Vous réveillez alors votre compagne(ons) et sautez tous les deux (sécurisés par vos gilets de sauvetages) par la fenêtre : vous vous ruez dehors pour enlever le linge que vous aviez laissé à sècher sur le fil extérieur (et oui faute de voile, faîtes avec les moyens du bord !). ça y est, la toile est réduite, votre partenaire retourne se coucher –trempé(e), tant pis pour le canapé…-.

- Votre veille continue, vous scrutez toujours l’horizon (l’idéal est d’habiter au bord d’une route pour cette expérience), et à chaque lumière aperçue, posez-vous la question : dans quel sens vient le cargo, est-ce qu’on est en route de Collision ? est-ce que j’ai le temps de passer ou pas ? dans le doute, détournez votre route de quelques degrés.

- Une demie heure plus tard, un brouillard à couper au couteau vous aveugle. Sortez votre corne de brume et soufflez dedans régulièrement pour faire connaître votre présence. En effet, vous avez été trop radin pour investir dans un radar, vous devez désormais redoubler de vigilance et être à l’affût du moindre bruit. Comme il n’y a plus de vent, bordez la grand voile et allumez le moteur. Pour ce faire, démarrez la tondeuse à gazon en plein milieu du salon à environ 1,5m du canapé ou votre partenaire dort… vous serez plus manœuvrant.

- Il est 1 heure du matin et votre premier quart est fini, réveillez votre compagne(ons) – si elle ou il est toujours là- pour faire le quart suivant…

Méfiance tout de même, si votre voisin d’en face à repéré votre petit manège, ce n’est pas sur un voilier que vous passerez vos prochaines vacances, mais dans une grande maison avec pleins d’amis, astronautes, divas, dresseurs de tigres, et des gentils messieurs en blouse blanche pour vous promener dans le parc….

jeudi 8 octobre 2009

Traversée Rabat, Canaries






Jeudi 8 octobre, Nous quittons Rabat vers 14H, direction les Canaries « inch allah » (comme m’a dit l e douanier en faisant nos papiers de départ). La mer est houleuse (faut-il encore le préciser ?!) et nous passons Mohammedia et Casablanca de nuit ce qui ne facilite pas notre veille vu le nombre de cargos et de petits pêcheurs éclairés à la bougie… nous suivons quelques marins compatriotes partis quelques heures avant nous à la VHF, dans chaque bateau au moins un équipier (en général la femme) est malade, ah ça vaut le coup d’avoir des purs catas !



Le deuxième jour, on entends que l’un d’eux a pêché un espadon de 2,40m, 90kg !! alors là on a un réflexe qui peut paraître étrange vu de la terre : on enlève notre ligne de traîne au plus vite ! Et ouais, il doit nous rester environ 3 jours de mer, et il n’est pas question de se battre avec un mastodonte du genre, on a peut être pas le mal de mer nous, mais faut quand même pas nous chercher…( surtout qu’à l’arrivée on sera conforté dans notre option, en voyant les photos de la boucherie…)


La dernière nuit, nous testons un nouveau mode de veille à l’intérieur : l’un allongé dans la couchette de veille, et l’autre (celui de quart) par terre, de l’autre coté de la table, minuteur de cuisine à la main ! Pas mal, ça évite de se faire tremper par une vague, par contre celui qui est censé dormir profite un peu de la sonnerie tous les quarts d’heures…


Plus que quelques miles avant l’arrivée, la ligne de traîne est remise à l’eau, on tente un lavage succinct de nos corps histoire de pas trop effrayer l’autochtone canarien que l’on imagine paré de colliers de fleurs.. (euh, j’me tromperais pas d’archipel ?)


Et là, incroyable ! nous sommes poursuivis par une baleine plus grande que le bateau ! Elle est parfois à moins de 5 mètres de nous ! On sait pas quoi ressentir, au début c’est fabuleux mais au bout d’une demie heure on commence à fliper qu’elle fasse copain copain avec notre coque… impressionnant ! (pour visualiser la scène : nous nous sommes tous les deux attachés très court, on est prostré sous la mini capote, Seb a fermé tous les hublots au cas où on se retournerait (quand même !), on crie bêtement à chaque fois qu’ elle sort son museau de l’eau, et on n’ose pas aller enlever la fameuse ligne de traîne….)


Finalement on arrive saint et sauf à Graciosa, première île au Nord des Canaries… et on a mit une branlé aux autres bateaux avec lesquels nous naviguions depuis Rabat (pourtant plus grands, plus beaux, plus de coques…)…on a toujours rien pêché…







dimanche 4 octobre 2009

MAROC: Rabat







Samedi 3 octobre, après 2 jours de nav, nous abordons la capitale marocaine. Quelques temps avant notre arrivée, un bateau de la marina vient nous escorter jusqu’à l’entrée du port ; l’entrée de l’oued Bou Regreg est assez longue et nos deux guides ont le temps de nous vanter le succès de cette nouvelle marina (1 an seulement), où il y a même des américains nous disent-ils avec fierté ! la classe quoi ! Avant notre entrée définitive dans le port nous devons attendre à bord la visite du médecin (pour la grippe A), puis de la police et des douanes très sympas qui nous font la remarque que notre bateau est bien petit. Effectivement quand nous sommes enfin autoriser à entrer dans le ghetto de riche (la marina) on s’aperçoit une fois encore que nous sommes le plus petit bateau…


Ici, c’est le dépaysement assuré, fini l’Europe, place aux souks, aux médinas aux rues enchanteresses, et Casbahs où se cachent de nombreux riads…Les coloris bleu et blanc des maisons donnent un petit coté méditerranéen au lieu.

Les rues grouillent de monde mais nous croisons peu de touristes, et sommes agréablement surpris de la « cool attitude » des vendeurs qui ne nous sollicitent absolument pas !