vendredi 5 mars 2010

Les Saintes

le 5 mars 2010, après 1 mois passé en Guadeloupe nous reprenons le cours de notre voyage. Armés d'une nouvelle canne à pêche de traine et d'un livre sur les poissons du coin nous prenons la direction des Saintes avec dans un coin de la tête l'espoir de ne pas arriver sur l'archipel bredouille. A peine une heure après avoir mis le leurre à tremper nos talents de pêcheurs furent confirmés, nos craintes estompées, nos efforts récompensés: un thon avait mordu à l'hameçon! C'était ce qu'on appelle un « thon 2 personnes » ou encore « un petit thon »! Aussitôt notre pêche vidée, lavée, « entupperwarée », la canne se courba violemment et le fil se déroula rapidement freiné tout de même par le mécanisme du moulinet et laissant échappé le fameux sifflement qui confirma notre diagnostic: nous avions une nouvelle touche! Branle bas de combat à bord: alors que Seb commença une lutte acharnée pour remonter la bête, je préparais les harpons, couteaux, seau et gaffe afin d'être les plus efficaces possible et mettre un terme à la vie du pauvre poisson qui quelques minutes plus tôt ignorait qu'il croiserait le chemin de pêcheurs en série (Serial Fisher), « la gourmandise c'est péché » il l'aura su trop tard....




Mais, rebondissement de dernière minute: alors que notre proie approchait du bateau, nous nous aperçûmes qu'il avait une sale gueule, des grandes dents, l'œil mauvais... oh non! Un barracuda!


Et oui, nous devions le rejeter car ce type de prédateur est très probablement infesté par la ciguatera, et risquerait de nous contaminer! Il ne nous restait plus qu'à récupérer notre hameçon en prenant garde de ne pas y laisser de doigts... pas facile la vie d'aventurier!


Quelle belle histoire pour, au final, à peine 1 kilo de poisson à se mettre sous la dent....Ah oui, on a aussi vu une baleine...






Puis nous sommes arrivés aux Saintes,- magnifique- tout d'abord à Terre de Haut, l'île principale, où nous retrouvons la descendance de nos ancêtres bretons– paraît il-, et je sais pas si ce sont plusieurs générations sous le soleil où la consanguinité, mais y'a pas mal d'idiots du village! Le lendemain nous filons sur îlet Cabrit, île habitée essentiellement par...des cabrits, et squattée par un potier qui confectionne des masques en terre cuite très sympa. C'est également là que nous avons fait l'une de nos plus belle plongée. Nous passons les 2 journées suivantes à arpenter les fonds sous marin de grand îlet et Terre de Bas.






Le 8 Mars, la fin de la nuit aux Saintes est très agitée, le vent à tourner, la houle aussi, la situation devient très inconfortable, nous quittons donc l'archipel pour rejoindre Basse Terre en Guadeloupe. Nous arrivons à Deshaie sous la pluie qui ne s'arrêtera pas de l'après midi. Un bon gros temps de chien comme ça fait 6 mois qu'on en a pas vu et qui ravive les souvenirs des étés en Bretagne au camping.... Du coup nous ne sommes même pas descendu à terre car en tant que vrais marins, nous craignons l'eau douce.